Il me semble que ces trois termes sont assez proches l'un de l'autre, qu'ils ont quelque chose en commun, quelque chose de subtil peut-être. Regardons ensemble ce qu'il en est.

J'aime bien commencer par la définition donnée par le dictionnaire, question de se mettre en accord avec la définition que tout le monde en a.
Ensuite, je vais dire comment je ressens les choses, sachant que c'est quelque chose que j'ai vécu – ou vis encore ! – c'est donc de mes tripes que je vais parler ! Dans un dernier temps, je vais essayer d'aller plus loin pour ne plus considérer le problème ou le défaut comme quelque chose de négatif, mais plutôt comme une ressource encore non exploitée.

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Quand est-ce que je me peux me sentir humilié(e) ?

Voyons d'abord la définition d'humilier: Rabaisser quelqu'un en le faisant apparaître comme inférieur, méprisable, indigne de la valeur qu'on lui accordait.

S'humilier : S'abaisser volontairement, avoir une attitude servile. 

Humiliation : 1. Acte, situation qui humilie; affront. 2. Etat ou sentiment qui en résulte; honte.

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Je peux me sentir humiliée, par exemple, lorsque d'autres personnes se mettent à rigoler alors que je viens de dire quelque chose qui était important, sérieux pour moi.
Lorsque je bafouille, ne trouve plus mes mots, et que, de même, cela provoque l'hilarité générale.
Lorsque quelqu'un m'agresse verbalement ou physiquement.
Si je rate un examen, un concours, un entretien d'embauche, une période d'essai de travail.
Etc...

Je remarque que le point commun de toutes ces situations est le sentiment de honte ou de vexation que je peux ressentir. Lorsque je me sens humiliée, j'éprouve un sentiment de honte, d'être plus bas que tout, un sentiment d'infériorité, voir de salissure.

Ensuite, je peux soit partir, quitter la scène en me maintenant dans cette humiliation, soit ressentir un fort sentiment de colère, voir de haine envers les personnes que j'accuse de m'avoir humiliée.

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Et l'orgueil dans tout ça ?

 

Qu'est-ce que l'orgueil, tout d'abord ?

D'après le dictionnaire, il s'agit d'une estime excessive de sa propre valeur, d'un sentiment de fierté légitime, d'amour propre de dignité.

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Lise Bourbeau, dans Le grand guide de l'être, en donne la définition suivante: opinion avantageuse le plus souvent exagérée qu'on a de sa valeur personnelle aux dépens de la considération d'autrui. Estime excessive de sa propre valeur.

Quand je suis orgueilleuse, j'ai tendance, en effet, à rabaisser les gens, à les déconsidérer, à ne plus voir leurs qualités, mais uniquement leurs défauts. J'ai tendance à penser que je fais mieux qu'eux. Je prends mal et n'accepte pas la moindre remarque de leur part.

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Humiliation et orgueil

Il me semble, que dans certains cas, l'humiliation et l'orgueil sont très proches, un peu comme s'ils se tenaient la main. Et que dans la réaction de la personne, les 2 sont présents.

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Par exemple, lorsque l'on se moque de moi, ou que l'on me fait une remarque sur ma façon d'être, d'agir ou de parler, et que je me vexe, que je me sens humiliée. Dans cette situation, je les sens bien tous les deux de mèche: orgueil et humiliation. Sans cet orgueil, il n'y aurait pas d'humiliation. C'est parce que j'ai une trop grande estime de moi que j'aurais tendance à refuser toutes remarques, surtout critiques. En quelque sorte ses remarques malvenues ont tendance à me rabaisser.

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Il me semble judicieux de ne pas mettre toutes les situations dans le même sac. Quelqu'un qui se fait violer ou battre, peut ressentir de l'humiliation; dans ce cas je ne crois pas que c'est l'orgueil de la personne qui est touché. Ca va bien au-delà, il s'agit plutôt de l'intégrité de la personne qui est atteinte.

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J'aurais envie de faire la différence, entre intégrité et orgueil, par la notion d'égo. Concernant l'égo, je vais y revenir plus longuement ailleurs, car ça, c'est un sacré sujet !!!

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L'orgueil, c'est l'égo qui est touché.

L'intégrité, c'est l'être qui est touché.

L'égo, c'est – en 2 mots – une partie de ma personnalité, que je me suis créée à un moment de ma vie pour me protéger, pour survivre, parce qu'à ce moment-là, mon être s'est senti en danger. L'égo, c'est un peu comme une carapace, un manteau, un masque ... qui est là, et qui cache mon être profond, ce que je suis réellement.

Ainsi, dans certaines situations, je vais me sentir humiliée, et cette humiliation sera le fait de mon orgueil, de mon égo qui ne supporte pas d'être rabaissé de la sorte, de mon égo qui se sent en vrai danger.

Dans d'autres situations, l'humiliation que je ressens pourra provenir de mon être.

Dans les 2 cas, il y a un point commun: j'ai au fond de moi une blessure à guérir, une blessure de l'âme, pour reprendre l'expression de Lise Bourbeau, une blessure de l'être.

Je pense que l'orgueil est là pour cacher un grand manque de confiance en moi. Derrière mon orgueil il y a une souffrance, je n'ai plus d'estime de moi-même, je ne me vois plus comme une personne de valeur. Je vis beaucoup dans la peur de ce que je peux faire ou dire, peur d'être jugé(e) par les autres.

Lorsque je suis orgueilleuse, j'ai vraiment l'impression d'être très susceptible. Ainsi la moindre remarque qui résonne avec la partie en moi que je crois inférieure ou nulle, créera en moi ce sentiment d'humiliation.

Lorsque c'est  mon intégrité qui est touchée, il y a également une blessure. Une blessure que je suis venue réparée en vivant ma vie. Une blessure, qui était déjà là, peut-être bien enfouie au fond de moi, et que l'autre ne fait que ressortir, réveiller par son agression. Une blessure qui ne demandait en réalité qu'à s'exprimer pour pouvoir être guéri.

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Derrière toutes blessures, il y a toujours un potentiel de vie, une force à exprimer

Je suis intimement persuadée que derrière tout masque, il y a une blessure, une peur, une souffrance et, que derrière toute blessure, il y a un potentiel très fort de vie, une force qui est en nous, et qui ne demande qu'à être mise en lumière, exprimée et exploitée.

Si je peux regarder ma blessure, celle-ci n'aura plus lieu d'être, et pourra laisser la place à une qualité latente, que je ne soupçonnais peut-être même pas.

Quelle pourrait être la qualité latente derrière l'orgueil ?

Pour l'instant, je ne sais pas trop ! Je vais m'amuser à m'observer, à observer les autres que je considère comme orgueilleux !!! Et je vais fouiller dans mon coeur à la recherche de cette qualité qui ne demande qu'à refaire surface.

Un petit truc à pointé en moi concernant la force: une capacité de se relever, de pouvoir se tenir droite, de pouvoir être fier de ce que je suis (voir la définition di-dessous) ... 

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Parlons un peu de fierté

 

Tout d'abord la définition de fierté du dictionnaire:

"1. Qualité, caractère d'une personne fière. 2. Sentiment d'orgueil, de satisfaction légitime de soi."

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Voyons maintenant la définition de fier:
"1. Qui manifeste un sentiment de supériorité; arrogant, hautain. 2. Qui manifeste de la dignité, des sentiments nobles, élevés. 3. Fier de: qui tire un légitime orgueil, une vive satisfaction de."

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A priori, orgueil et fierté sont proches. Mais, je trouve toutes ses définitions assez terribles ! J'ai envie d'en donner une autre que je sens juste au fond de moi, et qui est tirée du livre Le grand guide de l'être de Lise Bourbeau:
"Sentiment de satisfaction légitime de soi (jusque là c'est pareil !!!). C'est un état d'être. La fierté, c'est tout ce qui touche une fibre en soi, qui rehausse l'estime de soi et sa valeur personnelle et ce, à différents degrés. Lorsque je suis content, car j'ai accompli un acte faisant appel à ma créativité, mon courage, ma détermination et ma persévérance, je peux être fier de moi.

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La fierté n'enlève rien à personne; elle n'abaisse personne, ce qui serait alors une forme d'orgueil. Bien au contraire, la fierté est un élément absolument essentiel à notre équilibre parce qu'elle aide à fortifier l'estime et l'amour de soi."

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J'aime beaucoup cette dernière définition, car elle me semble juste. Il me semble important de différentier orgueil et fierté, ce qui apparemment n'est pas forcément le cas dans la définition que l'on en fait au quotidien.